Le nouvel album : La Lumière fatiguée...
De nouveaux indices ! Pourquoi pas des preuves finalement ?
Je pense que de véritables «preuves » de l’existence
de Dieu n’existent pas. Pour plusieurs raisons. La première,
c’est qu’une preuve présente un caractère contraignant.
Or il me semble que Dieu n’a jamais manifesté l’intention
d’être connu ou aimé par contrainte. L’autre raison,
c’est que les sciences ne sont pas compétentes pour les domaines
qui sortent de leur champ d’expérience.
Dans ce nouvel album, la différence entre le domaine physique et le
domaine métaphysique est très bien expliquée en une page
par Aristote. Des enfants de 12 ans peuvent comprendre qu’aucune science
ne pourra jamais déclarer : « Dieu existe »,
car cette question n’est pas de la compétence des sciences. De
même, aucune science ne pourra jamais affirmer : « J’ai
la preuve que Dieu n’existe pas ! »
C’est pourtant ce que les matérialistes
ont essayé de faire depuis Darwin.
En effet, d’où le malentendu depuis 150 ans. Car à partir
de l’observation du fait scientifique d’une progression des organismes
vivants au cours du temps, ils ont projeté une antique métaphysique
(l’atomisme de Démocrite) pour déclarer « pas
besoin d’un dieu créateur » . Rappelons la philosophie
de Démocrite selon laquelle il n’y a aucune intelligence
organisatrice, les atomes s’organisent seuls pour faire la fougère,
le lapin, l’être humain. Il était encore possible d’être
tenté par cette antique croyance jusqu’en 1953. Avant cette date,
on pouvait encore croire que l’évolution ne faisait toute seule,
de façon naturelle, car on ignorait la complexité des êtres
vivants. Mais depuis la découverte de l’ADN en 1953, on sait
qu’il s’agit d’une fausse croyance : les atomes sont
incapables de s’organiser seuls pour créer des êtres vivants,
les atomes ont besoin des instructions rédigées sur le message
génétique. C’est lui qui commande la couleur de mes yeux,
de ma peau, tout ce qui concerne ma « construction »,
masculin ou féminin, etc. Je peux rappeler cela sans pour autant être
dans l’erreur opposée : le créationnisme. Le tome
4 poursuit l’enquête différentes fausses croyances.
Les fausses croyances ont la vie dure ?
Oui, malgré la formidable révolution dans la connaissance dont
nous pouvons bénéficier grâce aux progrès scientifiques,
le grand public est maintenu dans une situation d’ignorance qui entretient
ces fausses croyances. Par exemple, en dehors des physiciens, qui donc a entendu
parler du second Principe de la thermodynamique ? (voir le début
de l’album publié ici cette semaine.) Il s’agit pourtant
d’une loi de la nature découverte depuis bientôt deux siècles,
et que nous expérimentons tous les jours : tout est soumis à
l’usure. « Toute composition qui ne reçoit plus d’information
tend à retourner à son état le plus probable (le plus
naturel) qui est la poussière, la multiplicité. »
Nous allons découvrir avec Tom, que cette loi de la nature vient confirmer
une découverte comme celle du Big Bang. Vous savez que les matérialistes
font tout pour entretenir l’idée que ce Big Bang ne serait qu’un
« modèle » qui va surement être bientôt
remplacé par un autre, etc. Eh bien, ce second Principe vient confirmer
que notre univers a bel et bien eu un commencement.
En quoi cette loi de la nature atteste-t-elle
que l’Univers a eu un commencement ?
Nous savons que notre soleil s’éteindra dans 4,5 milliards d’années.
Toutes les étoiles s’éteindront l’une après
l’autre de la même façon, par usure de leur carburant (l’hydrogène)
… Même si de nouvelles étoiles sont et seront encore créées_
car la Création n’est pas encore achevée_ leur nombre
est insuffisant pour que l’Univers soit éternel. Il va donc connaître
une fin. Il est donc limité dans le temps. Donc nous en déduisons
qu’il eu un commencement.
En effet, si l’Univers était éternel dans le passé,
étant limité dans le temps, il serait déjà fini
depuis l’éternité. C’est ce qu’avaient très
bien compris Nietzsche et Haeckel qui ont voulu escamoter cette loi de la
nature : l’usure, tellement ils détestaient cette idée
contraire à leurs philosophies ! Les astrophysiciens avaient d’abord
envisagé l’hypothèse d’un effondrement (Big Crunch)
mais ce n’est plus tellement d’actualité, ils s’accordent
pour estimer que dans environ 40 milliards d’années, ce sera
la « mort thermique de l’Univers ». Une mort de
froid, dans l’obscurité.
D’où le titre « la
lumière fatiguée » ?
Oui d’une certaine façon, car la lumière créée
de l’Univers s’éteindra, mais ce titre poétique
et énigmatique fait surtout référence à une théorie
dite de la lumière fatiguée, qu’Einstein a tenté
d’opposer à la réalité de l’expansion des
galaxies. Ce très grand savant a commencé par refuser cette
idée de l’expansion car elle s’opposait à sa propre
philosophie. Einstein était disciple de Spinoza, c’est pourquoi
il ne pouvait absolument pas accepter que l’Univers augmente, qu’il
ait un commencement et une fin. Car selon la philosophie de Spinoza, l’Univers
doit être fixe, puisqu’il est dieu. La nature est dieu, dieu est
la nature. C’est un panthéisme. Quand Hubble a prouvé
que l’Univers était effectivement en expansion, Einstein a tenté
de contrer cette réalité par cette théorie de la lumière
fatiguée, mais elle s’est avérée fausse (dans la
définition qu’Einstein lui donnait). Il a alors eu l’élégance
de reconnaître son erreur. Une fausse croyance de plus. On découvre
alors que sous leur blouse blanche de scientifiques, même les plus grands
chercheurs peuvent avoir l’intelligence et la réflexion bloquée
par des préférences philosophiques ou religieuses qui ne sont
autres que des fausses croyances, des idéologies plus ou moins cachées.
C’est pourquoi on entend parler de multivers, de fontaines blanches
ou autres, présentées comme des théories « scientifiques ».
En réalité, ce sont des mythes, des théories invérifiables
qui n’ont donc rien de scientifiques mais dont l’objectif est
de s’opposer à l’idée d’une intelligence créatrice
dont on trouve aujourd’hui tellement d’indices vérifiables.
Attention, comme je le rappelle dans les conférences auprès
de jeunes ou d’adultes, en aucun cas il ne peut s’agir de preuves !
Les indices nourrissent la réflexion et la liberté, les preuves
servent trop vite de matraques.
Une intelligence créatrice ? Alors
c’est Dieu.
On ne peut pas déclarer cela si rapidement. Il faut avoir l’exigence
de ne rien affirmer sans que ce soit vérifiable. Les lecteurs agnostiques
ou athées de mes albums trouveraient à juste titre qu’on
manque d’indices pour arriver à une telle conclusion. Cette intelligence
créatrice pourrait être le dieu de Spinoza ou celui de Platon
ou le grand Architecte, autant de divinités qui n’ont rien à
voir avec le Créateur dont parle la Bible. Il faut poursuivre l’enquête.
Tom va alors être étonné de découvrir qu’il
existe une méthode rationnelle pour avancer dans cette recherche. Comme
l’avait déduit Aristote, l’hypothèse d’une
intelligence créatrice est raisonnable. Elle est de plus en plus confirmée
par notre lecture de l’Univers. C’est nouveau, car
jusqu’à présent la raison semblait être du côté
des matérialistes qui disent que l’Univers est seul, or, ce n’est
plus le cas.
Une méthode rationnelle pour connaitre
le Créateur ?
Bien que beaucoup de personnes l'ignorent, il se trouve que l'Eglise romaine
a un très grand respect pour l'intelligence humaine. Voici ce qu'elle
enseigne à ce sujet : « Dieu peut être connu
avec certitude par la lumière naturelle de la raison humaine à
partir des choses créées. »
(Cc. Vatican I : DS 3004 ; cf. 3026 ; DV 6). Autrement dit : tout homme est
capable, par sa recherche personnelle, son analyse, son intelligence, de connaître
qu'un Créateur est à l'oeuvre dans la Création, et d'identifier
ce Créateur comme Celui qui s'est révélé dans
l'histoire...
Mais ne brûlons pas les étapes et laissons les lecteurs découvrir cette méthode dans l’album La lumière fatiguée… Ils jugeront eux-mêmes si cette méthode est rationnelle ou pas.
Dans la collection :
Les indices pensables,
nouvel Album (octobre 2012)
La
lumière
fatiguée
Scénarios et dessins de Brunor
Albums déjà parus :