Comprenons bien pour éviter les malentendus :
en lisant ce Livre de la Création, et en y découvrant que la mort physique existait bien avant la présence des premiers hommes, "nos premiers parents", nous n’avons pas confronté la théologie avec les sciences en les déclarant supérieures.

Qu’avons-nous fait ?
nous avons confronté au réel une représentation du monde (paradigme) sur un point très précis : le commencement de la mort physique.

Point précis qui est une affirmation du paradigme chrétien et qui est devenu vérifiable puisque l'Histoire du commencement de la mort physique appartient au domaine du monde physique que les sciences sont chargées d’étudier car c’est exactement leur domaine de compétences.
On notera que cette découve:rte scientifique est relativement récente (XX° siècle)… 

Avant le Principe d'entropie découvert au XIX° s. il était impossible de confronter au réel cette affirmation sur la mort, car nos ancêtres n’étaient pas équipés pour connaître la réponse. Ils l’ignoraient et croyaient volontiersque la mort physique pouvait être une punition divine. On ne s’est donc pas privé d’enseigner que la mort et la maladie, et les volcans et les tremblements de terre et les raz de marées et les ouragans et la foudre  et tout ce qu’on n’aimait pas, n’existaient que depuis le péché originel. Depuis nos « premiers parents » fautifs. Nous y sommes donc habitués.

Or, il se trouve qu'aujourd'hui, nos jeunes savent fort bien que la mort existait sur Terre bien avant la présence des hommes. Dès l’âge de 10 ans, ils savent que tous les dinosaures étaient morts des millions d’années avant la présence de « nos premiers parents ». Aussi, s’ils viennent à entendre un prédicateur affirmer que la mort (physique) a commencé avec Adam et Eve, il y a fort à parier qu’ils ne resteront pas longtemps dans une religion qui continue de raconter des choses comme celle-ci, qui sont devenues tout à fait incompatibles avec le réel. D’ailleurs la fuite des cerveaux (hors des églises) est déjà impressionnante, toutes les familles le savent.

Comme vous pouvez le vérifier, nous n’avons pas confronté une théologie avec le réel, les sciences étant incompétentes pour dire si le péché originel a eu lieu ou pas, mais elle sont compétentes pour vérifier si les représentations du Monde (paradigmes) associées aux théologies (biblique, égyptienne, babyloniennes, , platonicienne, augustinienne …) sont compatibles ou non avec le réel.


Mais on peut alors se demander : cette confrontation au réel des paradigmes est-elle légitime ?

Chacun peut exprimer son point de vue à ce sujet.

Mais si vous posez la question à l’Eglise de Rome, elle vous répondra  : oui ! 
Elle l’a réaffirmé durant les deux derniers grands conciles et elle le répète dans son catéchisme officiel :
" La SainteÉglise, notre mèretientet enseigneque Dieuprincipeet fin de toutes choses, peut être connuavec certitudepar la lumièrenaturellede la raisonhumaineà partirdes choses créées "(CcVatican I : DS 3004 ; cf3026 ; DV 6). 

Le texte poursuit :
Sans cette capacité, l’hommene pourraitaccueillirla révélationde Dieu
L’
hommea cette capacitéparce qu’il est créé" à l’imagede Dieu " 
(Gn 127). (CEC,  III. La connaissance de Dieu selon l’Église.)


 (A suivre…)
Brunor


 (1)  Cette question essentielle est également abordée le nouvel album des indices pensables : Les jours effacés, disponible en librairie avant le 25octobre.

 (2) Avec la confirmation de la découverte de la loi d’entropie par Carnot et Clausius, (publiée en 1850) décrivant l’usure et la décomposition de tout ce qui avait été composé. (Voir le tome 4 : La Lumière fatiguée.)

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