Enquête sur Dieu, Les indices pensables

Brunor nous propose une nouvelle série d’albums Bd,
réalisés à partir de questions posées par des jeunes du second cycle et d’étudiants,
rencontrés lors de conférences autour de ses livres.
Croyants ou non se retrouveront dans cette approche originale qui tient compte des données nouvelles comme les théories de l’évolution, l’ADN, l’âge de l’univers…et qui les analyse.

Vous nous entraînez dans une nouvelle aventure en bandes dessinées : Enquête sur Dieu…
Pensez-vous qu’il soit possible de mener une telle enquête ?
Dieu n’est-il pas objet de la foi seule ?


Brunor : Autrefois, on pensait que la foi se transmettait, de façon naturelle,
par la famille, l’école, la rencontre de tel prêtre… Le « milieu » était porteur.
Dans le contexte actuel, chacun peut constater que la situation est tout autre.
On peut le déplorer, certes, mais ce qui compte, c’est d’en prendre acte pour avancer.
Les jeunes sont de mieux en mieux formés à l’esprit scientifique,
il n’est donc pas surprenant que dans ce domaine, ils nous demandent comment nous vérifions les affirmations que nous énonçons.
Si la « foi » n’était qu’une croyance dans un système religieux parmi d’autres,
nous n’aurions qu’un système mythique à leur offrir pour toute réponse,
système qu’ils adopteraient ou non, selon leur goût.
Mais si Dieu est réellement le créateur de l’univers et de tout ce qu’il contient,
alors il serait bien étonnant que nous ne trouvions pas d’indices de sa présence.
Des indices qui nous mettent en chemin, des indices qui nous donnent à penser…


D’où votre jeu de mot des indices pensables, et indispensables !


Br : Exactement. Il me semble que les indices trouvés par tout enquêteur lui permettent,
étape après étape, de nourrir sa réflexion, et de la faire mûrir et avancer.
L’époque des « preuves de l’existence de Dieu » et révolue,
mais l’époque des indices ne fais que commencer.

pourquoi ?


Br : parce que les sciences expérimentales sont en mesure de répondre à des questions
que l’humanité se posait depuis plus de 3000 ans, et qui restaient sans réponse.
Des débats ne pouvaient pas être tranchés, mais chaque culture avait son opinion…
Dans ce cas, c’est le plus fort qui a raison, comme l’histoire des hommes nous l’enseigne.
L’humanité n’avait pas les outils pour répondre à certaines grandes questions sur l’univers : est-t-il éternel ? Infini ? Est-il cyclique ? Y a –t-il un éternel retour ?
Les réponses étaient toutes d’ordre philosophique ou religieux.
Aujourd’hui, les outils des sciences expérimentales nous apportent des réponses
qui permettent de passer à l’étape suivante dans la connaissance de l’univers…

Les sciences auraient-elle réponse à tout ?


Br : Certainement pas : elles ne peuvent espérer avoir de réponses que sur des questions concrètes, observables ! Comme l’âge du soleil, l’ordre d’apparition des atomes dans l’histoire de l’univers…
Mais plus nos télescopes sont perfectionnés, plus ils voient loin, et plus ils voient dans le passé.
Ils ne verront jamais Dieu, mais ils nous apprennent de mieux en mieux comment était notre univers dans le passé. Ainsi nous découvrons la genèse de ce que nous appelons la matière.

Nous savons que la matière a une histoire ?

Br. Bien sûr ! Mais cette certitude est récente.
Avant ces découvertes scientifiques, cette question était de l’ordre de l’opinion.
Si notre dialogue avait eu lieu, il y quelques siècles,
vous auriez pu me répondre comme Parménide : pas du tout ! la matière est éternelle !...
Ou comme Nietzsche : la matière connaît des cycles éternels !..
Ou comme l’hindouisme: la matière est une illusion ou comme Platon :
"La matière est la prison de l’âme : la dernière étape de la chute dans la dégradation".
Ces interprétations philosophiques contradictoires sont remises en question
par la découverte de l’univers réel :
I l y a 13 milliards d’années, il n’y avait pas encore de "matière" solide dans notre univers,
il y avait seulement des nappes d’hydrogène et d’hélium.
La matière n’est donc pas éternelle.
Le débat d’opinions philosophiques sur l’éternité de la matière est donc clos.
On peut avancer…


Quel rapport avec Dieu ?

Br : Il se trouve que les réponses apportées par les sciences expérimentales
sont en cohérence avec ce que les prophètes hébreux ont dit de la matière, de l’univers et de l’homme. Cela peut nous inciter à enquêter sur leur enseignement à propos d’une autre question :
celle de Dieu…


On a plus souvent l’impression que les sciences vont plutôt contre cette existence de Dieu.


Br : C’est précisément pour cette raison qu’une enquête sur Dieu est nécessaire,
avec un travail de recherche d’indices.
Car il ne s’agit plus de dire de façon incantatoire : « il faut croire »,
ou « Dieu existe »,
mais il s’agit de vérifier ensemble, avec intelligence,
si Dieu n’a pas « pris la peine » de nous laisser des quantités d’indices
qui témoignent d’une source intelligente et intelligible de la création.

Les papes Jean Paul II et Benoit XVI nous ont interpellé sur cette question Foi et Raison,
c’est dans cet esprit que vous nous proposez votre bande dessinée ?


Br : Exactement. Et l’usage des dessins et de l’humour
permet de rendre ces indices accessibles aux plus jeunes, qui en ont besoin.
Déjà le concile Vatican I disait :
« Dieu peut être connu par la lumière naturelle de la raison humaine,
à partir des êtres créés, d’une manière certaine.* »

En lisant dans nos pages le début de votre précédente histoire,
nos lecteurs ont compris ce rôle de passerelle que pouvait jouer le journal , entre les générations.


Br. Si votre petit fils trouve dans votre salon un épisode de cette série,
il va sans doute la lire, et vous demander les épisodes précédents.
Chacun peut exercer son rôle qui consiste à donner ce qu’il a reçu,
comme Bernadette de Lourdes : « Je ne suis pas chargé de vous convaincre, mais de vous le dire. »

L'album Le mystère du soleil froid est enfin paru aux éditions du jubilé, (Diffusion Hachette) :
Un soutien pour les animateurs de catéchèse.


* Vatican I, Constitution dogmatique de la foi catholique, Chap. II.

 

De sympathiques encouragements de la part du Cardinal Barbarin :



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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